Éveil Conscience Nature

Les osmies, ces abeilles sauvages, adorables pollinisatrices à dorloter dans le jardin

Les osmies mâles dans mon jardin

Des abeilles sauvages solitaires

En France, nous connaissons bien l’abeille domestique (Apis mellifera) mais sachez qu’il y a près de 1000 espèces d’abeilles sauvages, souvent méconnues.
Aujourd’hui, je vous présente les osmies, les deux plus communes au jardin, l’osmie cornue (Osmia cornuta) et l’osmie rousse (Osmia rufa) .
Elles peuvent être confondues avec un petit bourdon mais ce sont bien des abeilles.
Les osmies, ces petites bêtes poilues avec un côté peluche, sont des adorables abeilles sauvages, précieuses pollinisatrices et pacifiques.
Contrairement à leur cousine, l’abeille domestique, qui fabrique du miel, avec une colonie, une reine et des ouvrières, les osmies ne fabriquent pas de miel et sont indépendantes.
Les observer me passionne ! Je passe devant leurs nichoirs, (faits soit de tiges creuses de bambous soit de bûches percées), chaque jour en allant au composteur et m’éveille de cette vie au jardin.

Observer leur cycle de vie

Ces abeilles sauvages pondent dans des tubes creux, maçonnent des petites loges en terre où elles accumulent du nectar et du pollen et pondent un œuf, puis elles referment la petite loge, elles recommencent en suivant jusqu’à ce qu’elles aient plus de place dans leur tige creuse et la ferment avec un petit bouchon de terre. Elles passent aux tiges suivantes.
Quand les œufs des osmies éclosent, chaque larve qui en sort dévore la nourriture laissée (nectar et pollen) dans la petite loge, puis la larve se développe, grandit et tisse un cocon de soie dans lequel elle va à son tour se transformer en une magnifique abeille sauvage, une osmie.
Les femelles sont au fond. Les mâles sont les premiers à sortir (ici dans le sud-ouest, à partir de mi-février). Les mâles osmies cornues, par exemple, se reconnaissent avec leurs grandes antennes et leur toupet blanc. Ils n’ont pas de dard et donc ne pique pas.
Ils sont plus petits que les femelles.
Ils attendent les naissances des femelles pour s’accoupler dès le mois de mars. Les femelles n’ont pas de blanc et une petite corne sur la tête (pour les osmies cornues).
Puis les femelles se mettent à fabriquer les nids pendant plusieurs semaines. Et c’est à nouveau le cycle de la vie.

Je participe à la sauvegarde des abeilles sauvages et à la biodiversité.

Depuis des années, je m’éveille de les voir naître, de les voir s’activer, se poser sur moi et de les voir à nouveau fabriquer leur nid au printemps.
Ces abeilles, d’une grande douceur et précieuse pour la pollinisation, sont à préserver et à protéger. Les abeilles sont essentielles !
En 2018, Axel Decourtye, ecotoxicologue, directeur scientifique de l’institut de l’abeille déclarait que 40% des abeilles sauvages seraient en voie de disparition (à cause par exemple des pesticides, pénurie des logements naturels, parasites). Je n’ai pas trouvé de chiffres plus récents et plus précis, si vous les connaissez, n’hésites pas à nous informer en commentaires.

Les dorloter et leur offrir un nichoir et des fleurs mellifères sur le balcon ou dans le jardin

Ce que j’aime, c’est ce lien et cet échange mutuel dans le plus grand respect, sans les déranger dans leur habitat et en cultivant un jardin naturel pour le bien-être de tous.
À nous de les accueillir sur un balcon ou dans le jardin, de leur offrir le gîte (un nichoir fait de tiges creuses fermées au fond ou bûche percée) et le couvert (des fleurs 100% naturelles dès le mois de février, du pollen et du nectar) et de les chouchouter.
Exposez votre nichoir au sud ou à l’est au printemps et semez, planter des fleurs mellifères et arbres fruitiers.
Elles nous le rendent amoureusement bien en pollinisant nos fruits et nos légumes !

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Aurélie

Auteure, enseignante de yoga, créatrice de contenus et coach en jardinage naturel. Je partage avec vous mes passions, expériences, conseils, réflexions, coups de coeur et des alternatives saines, durables et respectueuses de l’environnement que je mets en place dans mon quotidien tout en vivant pleinement. À travers cet espace, je souhaite éveiller, transmettre, partager, se reconnecter à la nature, revenir à l’essentiel, impulser des prises de conscience et des changements positifs. 

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